L'Amérique dans la Seconde Guerre mondiale
Depuis l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale en Europe, les États-Unis soutiennent matériellement la Grande-Bretagne. Ils s’attendent dès lors à de vives réactions de l’Allemagne. L’océan Atlantique se transforme en un vaste théâtre d’opérations. Pourtant, l’attaque se produit dans le Pacifique ; elle vient du Japon, dans les conditions les plus spectaculaires.
Le dimanche 7 décembre 1941, un peu avant 8 heures, une vague de bombardiers japonais déferle sur la base de Pearl Harbor. Effet de surprise total.
A l’heure du bilan, 2 403 militaires américains sont morts ou disparus, 1 178 sont blessés. La flotte a perdu huit cuirassés, trois croiseurs légers, trois destroyers et quatre navires auxiliaires.
Du côté japonais, vingt-neuf appareils abattus, un sous-marin et cinq sous-marins de poche coulés. Pearl Harbor, c’est l’heure de gloire de la marine japonaise. Le Japon, étranglé par le blocus de la fourniture de pétrole par Washington, a choisi d’attaquer. Aux États-Unis, le nationalisme est revigoré, l’Union sacrée triomphe. Le pays entre en guerre.
Dès 1940, les États-Unis développent une solidarité à la fois économique et politique avec l’Amérique latine. Ils réunissent des conférences panaméricaines qui aboutissent à l’acte de Chapultepec le 8 mars 1945 (alliance des États d’Amérique en cas d’attaque ennemie). Ils dotent le Brésil d’industries métallurgiques, et s’assurent le monopole des productions de cuivre et de plomb au Pérou. La construction de la Pan-American Highway permet de relier l’Alaska à la Patagonie. Les États-Unis accroissent leur emprise économique sur l’Amérique latine.
Carte issue de l'Atlas des Amériques, mai 2012.