
Les langues en France (XVIIIe siècle)

À la veille de la Révolution, la diversité locale demeure la norme.
Les langues dessinent une France divisée entre langues d'oïl au Nord et langues d'oc au Sud, chacune déclinée en de nombreuses variantes, sans compter une langue intermédiaire, l'arpitan ou franco-provençal, ou le breton. La majorité des sujets du roi ne parlent pas la même langue que leur souverain.
L'enquête de Louis Maggiolo (1878-1880) menée à partir des signatures sur les actes de mariage met en évidence la ligne Saint-Malo/Genève séparant elle aussi la France du Nord alphabétisée de celle du Sud, même si, en moyenne, l'alphabétisation progresse (de 29 à 47 % pour les hommes en moyenne et de 14 à 27 % pour les femmes).