Israël : le grand tournant
La naissance d'un État juif, en 1948, représente un tremblement de terre pour le monde arabo-musulman. Le rejet d'Israël devient constitutif de l'identité arabe. Alimentant une vague antisémite sans précédent depuis l'effondrement du IIIe Reich.
Israël voit le jour en 1948. Un bouleversement dans la région. L'antisémitisme* y trouve très vite de nouveaux aliments. Au Proche-Orient comme en Occident.
En Occident toutefois, les antisémites irréductibles n'ont pas désarmé malgré la Shoah*. Dès l'immédiat après-guerre, l'extrême droite conteste, minimise puis bientôt nie la réalité de la destruction des Juifs d'Europe, qui constitue le verrou historique majeur à une relégitimation de l'antisémitisme. Maurice Bardèche publie en 1949 Nuremberg ou la Terre promise , et c'est dans la voie de ce premier négationnisme que s'engouffre Paul Rassinier, auteur, en 1950, du Mensonge d'Ulysse . Le négationnisme fourbit là ses premières armes. Sa portée comme sa fonction sont exclusivement idéologiques. Le négationnisme apparaît bien comme le génocide continué.