L'archéologue qui croyait aux textes
L archéologue nous fascine. D'abord, parce qu'il a un côté « aventurier de l'Arche perdue » qui excite l'imagination. Ensuite, parce que lui seul nous permet de connaître concrètement la vie quotidienne du passé. Filippo Coarelli, professeur à l'université de Pérouse, est l'un de ceux qui ont redonné ses lettres de noblesse à cette discipline. Il a su, dans ses recherches, réconcilier l'archéologie et l'histoire. Nous lui avons demandé de raconter Rome.
Etrange statut que celui de l'archéologie ! D'un côté, elle exerce sur nous une véritable fascination, parce qu'elle seule peut nous faire toucher du doigt notre passé. De l'autre, elle a été longtemps considérée comme une « science auxiliaire », simple technique qui n'apprendrait pas grand-chose à ses sœurs plus nobles, la philologie ou l'histoire. Mais depuis quelques décennies, le vent tourne. Et si l'archéologie a reconquis ses lettres de noblesse, elle le doit en partie à des hommes comme Filippo Coarelli.