Le médecin et l'avortement au XIXe siècle

En 1855, le docteur Ambroise Tardieu alertait les pouvoirs publics sur les dangers de l'avortement dans une étude médico-légale[1] promue à cinquante ans de notoriété.

Doyen de la faculté de médecine de Paris, membre du Conseil d'hygiène créé par le Second Empire, le docteur Tardieu est de ces médecins qui, au XIXe siècle, considèrent la maladie comme un phénomène social. Son étude s'en prend à l'environnement qui permet l'avortement plutôt qu'aux motivations de la femme enceinte. Celle-ci, en effet, agit rarement seule ; elle a des complices et les complicités arrivent à créer de véritables réseaux à la campagne comme à la ville. Dans la Drôme en 18562, 52 individus ont comparu devant les assises pour crime d'avortement, dont une minorité d'avortées. C'est cette « socialisation » que le docteur Tardieu entend faire disparaître.

[...]
Pour lire l’intégralité de cet article
EN REGARDANT LA PUBLICITÉ D'UNE MARQUE

► Les webdossiers Capes et Agrégation

► La question d’histoire du concours de l’ENS

Rubriques

       Livres         Revues

       Bandes dessinées         Expositions

       Cinéma         Portraits

       Les Classiques

NOUVEAU L'Histoire n°531

Nouveau numéro collection